categories

Nouveaux produits

Nouveaux produits


Varanus acanthurus red ackie
  • Neuf
varans-et-tejus
Varanus acanthurus red ackie
Varanus acanthurus red ackie, Varan à queue épineuse red ackie
495,00 € Prix


Siebenrockiella crassicollis
  • Neuf
tortues-aquatiques-n-hibernant-pas
Siebenrockiella crassicollis
Siebenrockiella crassicollis, Emyde dentelée à trois carènes
240,00 € Prix


Pelusios castaneus
  • Neuf
tortues-aquatiques-n-hibernant-pas
Pelusios castaneus
Pelusios castaneus, Péluse de Schweigger
29,00 € Prix


Rhinoclemmys Funerea
  • Neuf
tortues-aquatiques-hibernant
Rhinoclemmys Funerea
Rhinoclemmys Funerea, Tortue funèbre
215,00 € Prix


Clemmys guttata
  • Neuf
tortues-aquatiques-hibernant
Clemmys guttata
Clemmys guttata, Clemmyde à gouttelettes
315,00 € Prix


Centrochelys Sulcata ivory T+albinos
  • Neuf
tortues-terrestres
Centrochelys Sulcata IVORY T+ALBINOS
Centrochelys sulcata IVORY T+ALBINOS, Tortue sillonnée ou Tortue à éperons mutation IVORY T+ALBINOS
1 850,00 € Prix


Kinixys belliana
  • Neuf
tortues-terrestres
Kinixys belliana
Kinixys belliana,Tortue articulée de Bell
190,00 € Prix


Geochelone platynota
  • Neuf
tortues-terrestres
Geochelone platynota
Geochelone platynota, Tortue étoilée de Birmanie
995,00 € Prix


Geochelone elegans
  • Neuf
tortues-terrestres
Geochelone elegans
Geochelone elegans, Tortue étoilée d'Inde.
425,00 € Prix


Astrochelys radiata
  • Neuf
tortues-terrestres
Astrochelys radiata
Astrochelys Radiata, Geochelone radiata, Tortue rayonnée de Madagascar ou Tortue étoilée de Madagascar.
890,00 € Prix


Stigmochelys pardalis
  • Neuf
tortues-terrestres
Stigmochelys pardalis
Stigmochelys Pardalis, anciennement Geochelone Pardalis ou Tortue léopard
220,00 € Prix


Agrionemys Horsfieldii
  • Neuf
tortues-terrestres
Agrionemys Horsfieldii
Agrionemys horsfieldii (tortue des steppes)
99,00 € Prix
Tous les nouveaux produits
Avec la participation de notre partenaire Pardalis.be 
Copyright: toute copie, même partielle, du texte et des images est interdite sans autorisation.

Furcifer Pardalis

furcifer pardalis ambilobe

Furcifer Pardalis mâle de la localité AMBILOBE

furcifer pardalis ambilobe

Furcifer Pardalis femelle adulte

I. Fiche technique de maintenance:

Matériel nécessaire à la maintenance en captivité:

- Terrarium en grillage

- Système d'éclairage avec UVb

- Timer

- Système de pulvérisation d'eau de boisson (automatique ou manuel)

- Branches et perchoirs

- Substrat terreux

- Plantes

- Vitamines et minéraux

- Thermomètre et hygromètre

- Nourriture vivante

Classification:

-Sous embranchement: Vertébrés

-Classe: Reptiles

-Ordre: Squamates

-Famille: Chamaeleonidés

-Genre: Furcifer

-Espèce: Pardalis

-Nom scientifique: Furcifer Pardalis

-Nom vernaculaire: Caméléon panthère

Biologie:

-Taille adulte: mâle environs 50cm; femelle environs 30cm

-Identification du sexe: mâle est très coloré, femelle beige/gris

-Longévité: mâle 6 à 8 ans et femelle 3 à 4 ans

-Régime alimentaire: insectivore

Conditions de maintenance:

-Région d'origine: Madagascar

-Climat: tropical

-Températures de jour: 22 à 28°C

-Températures de nuit:18 à 20°C

-Point chaud/froid: 32°C / 16°C minimum

-Durée d'éclairage:12 à 14 heures par jour (suivre nos saisons)

-Hygrométrie: 60% à 90%

-Type de lumière: Lumière du jour (daylight)

-Besoins en UVb: très importants

-Type de terrarium: Arboricole (haut et abondamment planté) grillagé

-Dimensions du terrarium (LxPxH): min 80x60x120cm pour 1 mâle et 60x45x90cm pour 1 femelle

-Substrat: mélange tourbe / terreau/ sable

-Eléments de décoration importants: nombreux perchoirs

-Hydratation: pulvérisateur ou goute à goute

-Rythme des repas: 5 à 7 jours / semaine

-Quantités repas: 2 à 5 proies variées par repas

-Compléments alimentaires: Calcium et vitamines 2 à 8 fois par mois

Reproduction:

-Maturité sexuelle: 6 à 9 mois mais attendre 10 cm ( 8 à 11 mois) pour la femelle

-Mode de reproduction: fécondation interne, ovipare

-Cycle de reproduction: toute l'année

-Durée de gestation: 22 à 34 jours

-Durée d'incubation: 159 à 362 jours

-Température d'incubation: 24°C à 27°C constant.

-Hygrométrie d'incubation: 80% à 95%

-Nombre d'œufs/nouveau né: 15 à 50

-Taille nouveau né: +/- 5,5 cm

II. Description:

Le Caméléon panthère (Furcifer pardalis) est une espèce de caméléon d'assez grande taille à l'origine tous endémique (qui n'existent que dans cette région) de Madagascar. Cependant, ils ne vivent pas tous dans la même région de l'île et il existe un nombre assez important de petites zones éparses où des colonies de Pardalis se sont installées depuis des milliers d'années.

Si les femelles sont toutes d'apparence très semblables (robe beige, gris, rose pâle avec quelques rayures sombres sur les flancs) , les mâles de chacune de ces colonies présentent des variations naturelles de couleur souvent très intenses et variées. Le dimorphisme sexuel est très marqué.

furcifer pardalis ankifyfurcifer pardalis ankify

Femelle Ankify Mâle Ankify

Chaque coloris est désigné sous le nom du "lieu" où l'on trouve les spécimens concernés. On leur attribue habituellement le nom de la ville la plus proche (Ambanja, Maroantsetra, Ankaramy,...) ou toute autre distinction géographique liée au secteur d'origine (îles de Nosy Bé, Nosy Komba,...).

nosy benosy be

Ces variations de coloris sont inscrites dans les gènes dans chaque animal. Les mâles et les femelles d'un même lieu engendrerons une progéniture ayant des couleurs semblables à eux-mêmes et aux autres spécimens du lieux dit. Si deux animaux de différentes régions venaient à s'accoupler, le plus souvent les œufs ne seraient pas fertilisés. A ce jour encore, peu d'hypothèse explique ce phénomène. Cependant, parfois des jeunes "hybrides" viennent au monde. La couleur de ces animaux est un mélange imprévisible des coloris typiques des deux parents.

Au sein de la communauté des éleveurs professionnels de Furcifer Pardalis, quelques uns ont essayé de démarquer certaines des petites variations secondaire pour une même localité. Ainsi, un Ambilobe ayant les bandes rouges à la place des bandes typiquement bleue s'appellera "Picasso" plutôt qu'Ambilobe.

Cependant, il arrive qu'une de ces variation secondaire au sein d'une même localité est tellement marquée qu'un complément vient se greffer au nom original. Par exemple, les Nosy Be majoritairement vert moucheté de rouge aux bandes bleues sont parfois d'un magnifique bleu uniforme. Ces spécimens plus rares sont alors appelés "Nosy Be True Blue".

nosy benosy be

Nosy Be Nosy Be (True Blue)

Parfois, les noms des lieux d'origines sont carrément masqués et sont remplacé par des noms plus vendeurs, plus commerciaux. En effet, "Soabana" pourrais avoir plus d'impacte que "Nosy Mitsio"... mais cela devient risible quand on vois que ces même animaux sont aussi parfois vendus sous le nom de "Mafana"! Un autre exemple assez marquant sont les "Nosy Boraha" que l'on appelle "Sainte Marie". Ceci évoque certainement plus de choses que le nom d'une petite île perdue aux large de Madagascar...

ambanja blueambilobeankaramy

Ambaja blue Ambilobe Ankarmy

masoalanosy falynosy mitsio

Masoala Nosy Faly Nosy Mitsio

Aussi introduits au XVII siècle sur l'île de La Réunion, ils portent là-bas le nom "d'Endormi de La Réunion", "lendormi" ou de "zendormi". Il y bénéficie, bien que d'origine exotique, du statut d'espèce protégée. Ils sont aussi présent sur l'île Maurice suite a des introductions accidentelles ou volontaires par les humains.

III. Répartition et biotope naturel:

Hormis quelques souches introduites sur La Réunion, l'Ile Maurice ou encore Hawaï, les Furcifer Pardalis vivent tous sur la grande île de Madagascar et sur les petites îles au large de ce pays (Nosy Be, Nosy Komba, Nosy Mitsio,...).

Ce caméléon habite principalement dans les plaines, en bordure des forêts à feuilles caduques, des rivières et des routes. Cette espèce semble préférer les habitats ouverts qui ne sont pas trop ombragé, où il utilise des arbres jusqu'à 10 m de hauteur. Les scientifiques pensent que la nécessité de coloniser les espaces plutôt ouverts se fait en raison d'un besoin important de se prélasser au soleil mais aussi pour communiquer. Les mâles ont besoin d'être vu ou de se faire voir lorsqu'ils communiquent en utilisant des signaux visuels colorés destinés aux femelles (pendant la parade nuptiale) ou pour établir leur territoires. Chez le caméléon panthère, on remarque d'ailleurs que pour ces raisons territoriales, les mâles sont souvent plus haut perché que les femelles.

plainejungle

Furcifer Pardalis est répandu dans les basses terres du nord-est et l'est de Madagascar. On aperçoit cette espèce à partir de 80 m et jusqu'à 950 m au-dessus du niveau des mers. L'étendue de son aire de répartition naturelle est estimée à 91090 km ². Ces animaux sont abondants dans leurs localités respectives, une estimation de 2 spécimens à l'hectare à été établie en 2008.

Ces animaux semblent s'accommoder assez bien de la présence humaine et de son impacte sur l'environnement. Bien qu'une forêt complètement rasée ne permettrait pas aux Furcifer Pardalis de vivre (leur nombre diminue en raison de la déforestation), ces caméléons trouvent un certain intérêt aux brèches que les humain infligent dans la végétation pour construire des routes, par exemple. Ces nouveaux espaces ouverts sont rapidement exploités par ces reptiles.

Sur l'île de Nosy Be, l'abondance la plus élevée a été trouvé le long des routes et dans les plantations de café. Les enquêtes menées dans les forêts denses sur des sites dans l'est et le nord de Madagascar ont révélé une faible abondance par rapport aux bords de la route à Nosy Be.

L'exportation des Furcifer Pardalis de Madagascar est légale sous couvert d'autorisations spécifiques très encadrées. Il sont en annexe II de la convention CITES, les spécimens prélevés dans la nature peuvent être maintenus en Europe à condition d'avoir un document (facture) indiquant le numéro de CITES d'exportation. Les spécimens nés en captivité peuvent être vendus et maintenus sans CITES mais la mention "né en captivité en Europe" ou "NC EU" doit apparaitre sur un document officiel comme une facture par exemple.

IV. Maintenance en captivité:

A. Terrarium / enclos

Les Furcifer Pardalis sont des animaux arboricoles qui aiment se balader haut dans la végétation. Pour cette raison, en captivité ils apprécieront un terrarium dans lequel ils peuvent s'élever le plus haut possible mais qui leur permet aussi de satisfaire leur grand besoin de se balader à longueur de journée. Si la taille idéale d'un terrarium pour caméléon est "le plus grand possible", il convient quand même de connaître les dimensions minimales dans lesquelles votre animal se sentira bien. Une règle assez simple s'applique dans ce cas, elle se base sur la taille de l'animal de son "nez" à son cloaque (longueur "LNC"). On ne mesure donc pas la queue:

Hauteur: 6 x LNC ; Largeur: 4 x LNC ; Profondeur: 3 x LNC

Si la règle est simple, son application ne l'est pas forcément! En effet, tous les caméléons n'auront pas la même taille à l'âge adulte. Si au seins des individus d'une même région (Ambilobe par exemple) les différence ne sont pas très importantes, lorsque l'on compare deux spécimens de régions différentes (Ambilobe et Tamatave) il y a parfois de grandes différences de la taille moyenne entre ces individus. Il semblerais que les spécimens issus de la côte Ouest soient plus élancés et donc plus grands que ceux de la côte Est, plus trapus. Pour simplifier les choses, prenons la taille LNC moyenne communément admise tout Pardalis confondu: mâle = 20cm et femelle = 15cm. Dans ce cas, la taille MINIMUM du terrarium devrait être:

Male: Hauteur: 6 x 20cm = 120cm, Largeur: 4 x 20cm = 80cm, Profondeur: 3 x 20cm = 60cm

Femelle: Hauteur = 90cm, Largeur = 60cm, Profondeur = 45cm.

terrarium

L'aération est un des paramètres primordiaux dans la maintenance des caméléons. Depuis que l'on a réalisé l'importance de ce paramètre, la terrariophilie à fait un énorme pas en avant pour maintenir ces animaux en captivité.

L'idéal serait de disposer d'un terrarium où toutes les parois sont grillagées mis à part le fond, bien entendu. Le minimum acceptable serait un terrarium où le plafond est grillagé ainsi que 2 des 4 parois verticales, souvent la face avant (porte d'entrée) et la paroi opposée à cette face.

Pour des raisons technique, il n'est pas toujours évident de grillagé entièrement une paroi. Dans ce cas, essayez de créer un courant d'air qui pourra brasser l'air sur toute la hauteur du terra. Par exemple, une paroi pourrait présenter une aération basse et la paroi opposée une aération haute.

La plafond doit toujours être grillagé, non seulement pour maximiser l'aération mais aussi pour pouvoir envisager l'éclairage et l'approvisionnement en rayons UV de façon efficace et sans danger.

De nos jours, l'amateur de caméléons est bien mal lotis si il cherche un bon terrarium pour adulte en animalerie! La plupart des vendeurs proposeront des terrarium en verre car de toute façon ils n'ont presque que cela à vendre. Mis à part pour les jeunes de moins de 4-5 mois, Le verre n'est pas du tout adapté à la maintenance de caméléons sub ou adultes pour de nombreuses raisons:

- Ces terrarium ne sont pas assez aérer. Heureusement, parfois le plafond est entièrement en grillage (marque Exoterra) mais les parois verticales ne présentent que quelques ridicules petites ouvertures bien insuffisantes pour créer un vrai flux d'air. Lorsque le plafond est en verre, il est inutile d'essayer de maintenir un caméléon dedans!
- La plupart du temps le plafond n'est même pas grillagé ou alors c'est une plaque perforée qui fait office de grille. Il sera impossible de placer la lumière et les UV à l'extérieur de ce genre de terra pour deux raisons: le verre bloque les UV et la densité des trous de la plaque est trop faible, peu de lumière passera.
- Pour les raisons évoquées juste avant, il faudra mettre les UV et l'éclairage à l'intérieur du terrarium. Un jour ou l'autre votre animal se brûlera dessus. Au minimum une cicatrice noire gâchera la beauté de votre caméléon pour tout le restant de sa vie.
- Les caméléons aperçoivent leur propre reflet dans le verre mais ne savent pas que c'est eux. Ils s'imaginent alors être harcelés par de nombreux rivaux aux quatre coins de leur habitat. Les problèmes engendrés par le stress sont sans doute la cause n°1 de décès chez ces animaux en captivité.
- Ils ne comprennent pas que le verre est une barrière infranchissable. Comme ils ne voient pas vraiment les parois, ils se frottent dessus durant de très nombreuses heures. Finalement, ces animaux s'épuisent et s'abiment. Ils ont alors souvent le rostre usé par le verre et ne ressemblent plus vraiment à des joyaux de la nature!
- Il faut pulvériser le terrarium à l'eau plusieurs fois par jour pour permettre à l'animal de boire et augmenter l'hygrométrie. Entre deux pulvérisations l'eau s'évapore et le verre devienne sale, recouvert de dépôts de minéraux. Après quelques jours c'est à peine si on aperçoit encore l'animal au travers du terrarium!

Lorsque le magasin est un peu conscient des besoins d'un caméléon, le vendeur propose deux autres solutions qui permettent une excellente aération: un genre de terrarium entièrement en nylon présentant de larges mailles; ou encore mieux, un terrarium grillagé à structures en aluminium ou plastique. Malheureusement, ces terrarium n’existent pas dans des tailles suffisantes pour un mâle adulte, ils font souvent au maximum 60X60X120cm.

Les terrarium en nylon présentent le même problème aves des dimensions trop petites, ils sont très léger et pas très cher. Ceci constituent néanmoins d'excellents terrarium temporaires pour par exemple placer son animal à l'extérieur pendant quelques heures, au soleil, en toute sécurité. En tant que terrarium principal, ils peuvent convenir mais ils présentent alors quelques inconvénients:

- La densité et l'épaisseur des mailles en nylon noir occultent une partie de la lumière. Ce genre de terra semble souvent assez sombre alors que nos animaux ont un grand besoin de lumière intense.
- Lorsque l'on place les lumières et les UV au dessus du terrarium, il arrive que la chaleur dégagée endommage le nylon si l'on a pas pris garde d'éloigner suffisamment les sources de chaleur.
- Les grosse mailles ne permettent pas de lâcher de proies vivantes dans le terrarium. Les petits insectes auront vite fait de fuir à l'extérieur avant d'être mangé.
- Impossible d'utiliser des vis ou des clous, les parois très souples ne permettent pas de fixer aisément des perchoirs. Lorsque l'on pose des éléments de décoration contre le tissus, celui-ci se donne est le terrarium prend un aspect anarchiquement bombé. Il faut rivaliser d'ingéniosité pour obtenir un résultat à la fois sécurisant et esthétique.

Les terrarium grillagés à structures métallique, souvent de l'aluminium anodisé, sont la meilleure solution pour loger des caméléons à long terme mais leur prix est souvent élevé. Mis à part ce défaut de prix, ces terrarium présentent de nombreux avantages: aération et luminosité maximale, résistant à la chaleur des ampoules et aux années qui passent, inoxydable, imputrescible, non toxique, rigide, relativement léger, modulable au niveau des parois (en cas de besoin, il est facile d'y fixer des panneaux en bois ou un moustiquaire plus fin), etc...

En guise de terrarium idéal, une autre solution existe malgré tout: les terrarium en bois construits par des particuliers suffisament doués au niveau du bricolage pour confectionner un terrarium présentant presque tous les avantages des terrarium métalliques mais avec des dimensions suffisantes. Cependant, si le prix est assez bas la qualité est la résistance au temps dépendent principalement des matériaux utilisés et du talent du bricoleur.

B. Lumière et UVb

La qualité de la lumière est un facteur essentiel à la bonne santé de votre caméléon. Le Furcifer Pardalis est un animal qui vit en hauteur dans des milieux très exposés au soleil, donc dans des endroits très lumineux et chaud. Ils ont un grand besoin de lumière intense et de rayons ultra violets. Le soleil est la meilleure source de lumière qu'il soit possible de leur offrir. D'ailleurs, n'hésitez jamais à sortir vos animaux quelques heures lors des journées chaudes et ensoleillées. Cependant, à l'intérieur de nos maisons le soleil perd de son efficacité car le verre bloque une partie de ces rayons, notamment certains ultra violets. Inutile d'espérer contenter les besoins d'un caméléons en plaçant son terrarium à côté d'une fenêtre ou d'une grande baie vitrée. Nous n'avons d'autre choix que d'essayer de recréer artificiellement le rayonnement solaire grâce à des ampoules judicieusement sélectionnées. Les rayons solaires réchauffent, fournissent des UV et éclairent abondamment la surface des objet en faisant apparaitre les couleurs. La lampe idéale n'existent pas mais pour chacune des 4 caractéristiques recherchées prises séparément, il y a des solutions artificielles très valables. Attention, toutes les ampoules doivent se trouver en dehors du terrarium, sur le dessus, les rayons passant au travers du grillage de plafond.

En captivité, il conviendra donc lui offrir une lumière intense (plus de 10000 lumens) aux caractéristiques colorimétriques blanche (Daylight) par l'intermédiaire de lampes ayant un indice IRC supérieur à 90 (100 étant la valeur du soleil) ou une température de couleur avoisinant 5600°K à 6500°K. Attention, si la lumière est trop bleue ou trop orange ou simplement blanche mais trop peu intense, le caméléon risque de rester amorphe, de ne pas être suffisamment actif restant comme endormi en permanence.

Les ampoules devront aussi combler les besoins en chaleur de nos animaux. Les caméléons sont des animaux à sang froid qui peuvent réguler leur température interne grâce à la chaleur des rayons du soleil (rayons infra rouge IR). Ces reptiles ont donc pour habitude de s'exposer à la lumière pour se réchauffer et de se mettre à l'ombre pour se refroidir.

Fort de cette constatation, en captivité il est donc inutile d'utiliser autre chose que des ampoules lumineuses pour réchauffer ces animaux (pas de câbles chauffants, de céramiques, de tapis chauffants,...). Au mieux, les méthodes de chauffage n'émettant pas de lumière permettrons de maintenir la température minimum dans le bas du terrarium mais devront être proscrites pour atteindre la température haute ou le point chaud.

Le soleil émet, en plus des IR, un autre type de rayon lumineux invisible pour l'œil humain mais ayant pourtant aussi une importance capitale pour les caméléons: les rayons ultra violet de type B (UVb). Si pratiquement toutes les ampoules émettent des UVa comme le soleil (bon pour stimuler l'appétit et l'activité des reptiles), peu d'entre elles produisent des UVb. Certains tubes néon ou ampoules à économie d'énergie sont spécifiquement développés pour la maintenance d'animaux en captivité. Elles sont disponibles en différentes puissance d'émission d'UVb: 2.0; 5.0 et 10.0 et les plus puissantes, les versions 10.0 doivent être utilisées pour les caméléons. Malheureusement, l'émission d'UVb par ces ampoules diminue après chaque jour d'utilisation et 6 mois à 1 an après l'achat, il faut changer la lampe même si elle émet encore de la lumière visible de façon efficace. Les UVb sont indispensables à la fabrication des os et à de multiples fonctions métaboliques chez les caméléons.

Dans le commerce, des solutions techniques 3 en 1 existent aussi: lumière blanche et intense, émission d'UVb et de chaleur en une seule lampe. Des ampoules HQI, HQL ou à vapeur de mercure spécifiquement développées sont produites pour la maintenance des reptiles en captivité. Si pour diverses raisons il n'est pas possible de se procurer d'ampoule 3 en 1, il suffit de placer 3 ampoules différentes (une pour la lumière, une pour les UVb et une pour la chaleur) sur le dessus du grillage du plafond du terrarium. Les lampes doivent toujours se trouver en dehors du terrarium pour éviter d'être escalader par les caméléons qui se brûleraient à coup sure.

Du point de vue de la durée de l'éclairage, elle devra être de 12 heures. L'usage d'un minuteur est vivement recommandé pour régulariser les moments d'allumages et de coupures de la lumière.

C. Température et hygrométrie

Dans un terrarium pour caméléon, un gradient de température doit exister pour permettre à ces animaux à sang froid de réguler facilement leur température interne. La stratégie consiste à proposer les températures les plus chaudes dans le haut du terrarium et une zone froide dans le bas. Ce sont les lampes qui doivent maintenir la température élevée dans la zone chaude alors que la température ambiante de la pièce d'élevage servira de zone froide. En effet, le bas du terrarium étant éloigné des lampes situées sur le grillage du plafond du terrarium, elles ne peuvent réchauffer le bas de celui-ci.

Il convient d'atteindre 25 à 28°C dans la zone chaude et environ 32°C sur le perchoir situé juste en dessous de la lampe chauffante (point chaud). La zone froide ne devrait jamais descendre en dessous de 22°C à 20°C le jour et 22°C à 18°C la nuit. Ainsi en captivité, nos caméléons pourront trouver toutes la gamme de température se situant entre 32°C et 22°C durant leur 12 heures d'activité quotidienne.

Les caméléons panthère vivent dans une région du monde où l'air est constamment très humide, bien plus humide en moyenne que chez nous. En captivité, il est important de recréer cette atmosphère tropicale en maintenant un taux d'humidité aux alentours de 70% en moyenne (60% à 90%).

Dans nos région, en été nous obtenons régulièrement plus de 50% d'humidité sans utiliser le moindre artifice. En hivers, l'air est souvent bien plus sec et avoisine régulièrement 30%. Pour réussir à élever et maintenir un taux au dessus de 60% durant toute l'année, il faut rivaliser d'ingéniosité.

Ce paramètre de la maintenance des caméléons est sans doute l'un des plus difficile à reproduire. Si nous échouons dans cette tâche, nos animaux auront des problèmes de mues, respiratoires, oculaires...

Il faut bien admettre qu'il y a comme un paradoxe dans les conseils de maintenances de ces animaux: les terrarium doivent être largement aérés mais il faut y maintenir un taux d'humidité bien supérieur qu'à l'air extérieur de ces terrarium! C'est là toute la difficulté. Pour y parvenir, nos principaux alliés sont les plantes vivantes et un substrat bien choisi. En effet, les feuilles des végétaux présents dans le terrarium rejettent une quantité assez importante d'eau par ce que l'on pourrais comparer à un phénomène de transpiration. Voilà pourquoi il est absurde de se contenter de plante artificielles!

Un système de pulvérisation automatique aura pour double avantage d'augmenter l'hygrométrie de donner de quoi boire à nos Furcifer Pardalis.

pulvérisateur

En mettant la main sur le jet on ressent à peine la caresse de l'eau. Les yeux des caméléons ne risquent dons pas d'être blessés par de la pression du jet. Comme ces gouttelettes sont extrêmement légères, elles flottent dans l'air pendant un bon bout de temps contribuant ainsi à augmenter l'hygrométrie de l'air ambiant. En retombant sur les feuilles, elles forment des gouttes suffisamment grosses pour être léchées par nos animaux. Pour régler le moment où la pompe doit se mettre en route ainsi que la durée de la pulvérisation, il suffit de brancher la prise de l'appareil dans un programmateur horaire (prise "timer"). Généralement, une pulvérisation de 1 à 2 minutes suffit. Il convient de bien répartir les heures d'humidification de l'air. Par exemple, la première vaporisation pourrait se faire une demi heure après la mise en route de l'éclairage et la dernière, 30 minutes avant l'extinction des feux. Les autres moments de vaporisations sont à répartir à intervalles réguliers entre la mise en route et l'extinction des lampes.

Pour assurer un taux d'hygrométrie élevé pendant toute la journée et même pendant toute la nuit, rien de tel que les humidificateurs d'air à vapeur froide (fogger)!

humidificateur

D. Substrat

On entend par substrat la couche de matière qui recouvre le sol du terrarium. Ce substrat ne doit présenter aucun risque en cas de contacte et d'ingestion intentionnelle ou accidentelle par les caméléons. En raison des nombreuses vaporisations d'eau, cette couche de matière sera tout le temps humide et doit donc bien tolérer l'eau et ne pas pourrir. Le substrat doit être drainant pour ne pas générer de flaques d'eau stagnantes qui sont de véritables nids à microbes. Il faut aussi que cette couche de matière permettent de nettoyer facilement les excréments se retrouvant sur le sol.

Les copeaux, le papier, les revêtements plastiques, la gazon artificiel,... sont autant de mauvais exemples de substrat.

Il existe certainement plusieurs solutions valables mais une des plus conseillée est constituée de matière naturelles. Un mélange composé de 50% de terreau et de 50% de tourbe permet d'obtenir d'excellents résultats tout en contribuant à l'aspect naturel du terrarium. Dans certaines zones, on peux éventuellement y ajouter du sable pour augmenter la vitesse d'infiltration de l'eau.

Un substrat qui reste légèrement humide permet une évaporation importante contribuant ainsi à maintenir un taux d'humidité de l'air élevé. Les plantes tropicales y trouverons toutes l'eau et la matière organique nécessaire pour se développer et résister aux escalades de nos animaux.

Un site de ponte jugé convenable se situe très souvent à une profondeur de plus de 25cm. Les femelles semblent également avoir une petite attirance pour les endroits où les petites racines abondent. Pour lui éviter de creuser trop longuement avant de trouver le pied des plantes, nous pouvons ajouter au substrat des femelles, quelques fibres de coco bien mélangées et largement réparties dans l'épaisse couche se trouvant sur le sol.

Un substrat trop sec ou détrempé favorisera l'effondrement de la galerie et la femelle risque de ne jamais commencer ou d'arrête trop vite de creuser. Il convient donc de bien surveiller ces paramètres lorsqu'une femelle est gravide.

Lorsque des feuilles mortes ou des excréments se retrouvent sur le sol, il est très facile de les enlever. Il n'est donc pas nécessaire de changer complètement le substrat à intervalle régulier.

Entre deux nettoyages de la surface du sol, certains petits insectes inoffensifs pour nos animaux semblent vouloir nous aider à faire le ménage...

E. Aménagement / décoration

Les Furcifer Pardalis préfèrent la cime des arbres bien ensoleillés à l'ombre des feuillages très denses. Ne surchargez donc pas le haut du terrarium en végétaux au feuillage généreux. Essayez plutôt d'offrir un maximum de perchoirs naturels assez dépouillés plutôt que les végétaux aux branches largement garnies des feuilles.

Les végétaux n'ont pas comme unique vocation l'embellissement du terrarium. Ils contribuent largement à maintenir un taux d'hygrométrie élevé en rejetant de l'eau par leurs feuilles. Ils constituent également des perchoirs nombreux et flexibles aux sections variées.

Les feuilles des plantes permettent à nos animaux de se désaltérer. Lors des pulvérisations, les fines gouttelettes en suspension se rassemblent sur les feuilles pour laisser apparaître des gouttes d'eau. C'est la réflexion de la lumière dans ces gouttes d'eau qui tombent de feuilles en feuilles qui incitent les caméléons à se désaltérer (ils ne boivent pas l'eau qui stagne).

Même si cela reste anecdotique, il arrive que les Pardalis mangent des végétaux. Pour cette raison, il est impératif de choisir des plantes non toxiques. De plus, lors de leurs déplacements, nos animaux arrachent ou entaillent parfois des feuilles ou des tiges. La sève qui s'écoulera de cette blessure ne devra pas irriter ou intoxiquer le caméléon.

Pour faire le bon choix de plantes, il faut aussi garder à l'esprit qu'elles devront résister à une atmosphère chaude et humide sans apparition de saison froide ou périodes sèches. Nos plantes indigènes ne tiendrons jamais le coup, il faut acheter des plantes tropicales.

Alors quelles plantes choisir? A coup sûr, les Ficus sont tous très largement présents chez les éleveurs de caméléons. Il en existe un nombre assez incroyable où chaque plantes diffère d'une autre par ses couleurs, sa tailles, la forme de ses feuilles,...

Les ficus ne coûtent pas cher et se trouvent dans toutes les jardineries. Ces plantes sont très résistantes au conditions régnant dans les terrarium et poussent très bien. Leurs branches ne sont pas trop épaisse et reste flexibles et solides. Les feuilles ne sont pas trop nombreuses et ne bloquent pas toute la lumière ou le passage. On peux les tailler (mais pas trop d'un coup) et les orienter assez facilement pour bien répartir la masse foliaire.

Parmi les autres plantes ou arbustes populaire, citons les Schefflera, Dracaena, Angraecum, Pothos, Hoya, Bulbophyllum, certaines Orchidées, Coffea, Philodendron, Polypodium, Helxine,... La liste est très longue, pour ne pas faire d'erreur il est conseiller de consulter la littérature spécialisée.

Il faut malgré tout garder à l'esprit que ces végétaux n'ont pas tous la même taille moyenne et les mêmes besoins. Certains peuvent servir de plantes principales, d'autres de plantes en suspension dans des pot fixés sur les parois, il y en a qui poussent sur les branches des autres, il y a celles qui préfèrent l'ombre, celles qui poussent en retombant, celles qui poussent bien droit vers le haut...

Si les plantes et arbustes constituent déjà un grand nombre de perchoirs, il est souvent nécessaire d'en ajouter de bien plus gros. En effet, il est judicieux de placer à des endroits stratégiques des perchoirs qui deviendrons comme une sorte de sentier baliser pour le caméléon. Bien disposés, on peux ainsi aider nos animaux à trouver de façon évidente les endroits plus frais, plus humide, mieux exposés au courant d'air ou à la vue de l'éleveur etc...

Ces perchoirs dépouillés de feuilles sont des chemins plus faciles à emprunter que la tige principale et encombrée d'un Ficus. Le caméléon, sans vraiment s'en apercevoir, se dirige là où l'on souhaite les voir en choisissant le chemin le plus facile pour atteindre sa destination.

De généreuses branches mortes de plantes grimpantes ou d'arbres indigènes peuvent très bien remplir cette fonction. Les Bambous que l'on utilise comme tuteur font aussi parfaitement l'affaire.

Le perchoirs qui est sans doute le plus important est celui qui se trouve le plus haut. Il doit permettre à l'animal d'atteindre le point chaud du terrarium, juste en dessous du spot prévu à cet effet. Si vous craignez que votre caméléon se brûle sur le grillage échaudé du plafond, c'est encore le perchoir le plus haut qu'il faudra régler. Si les perchoirs sont bien disposés, le caméléon doit pouvoir se déplacer du sol jusqu'en haut en ayant un maximum de possibilités d'occuper l'espace pour atteindre sa destination. Il ne faut pas uniquement considérer les déplacements verticaux mais il faut aussi tenir compte que l'animal souhaitera évoluer sur toute la largeur de son terrarium.

Les parois internes en bois du terrarium ne sont pas toujours très esthétiques. Elles paraissent parfois monotone, tristement lisses, sans reliefs, la couleur ou les nervures ne sont pas vraiment des plus jolies... Heureusement, il est assez facile d'y fixer des accessoires ou ornements pour rendre cela plus en harmonie avec la beauté de nos animaux. Les plaques de liège ou de Xaxim sont une très bonne solution. Elles sont disponibles dans plusieurs tailles, épaisseurs et couleurs. On en trouve en jardinerie ou dans les animaleries spécialisées. Les caméléons peuvent se déplacer sur cette matière dans laquelle leurs ongles s'enfoncent assurant une prise bien ferme. On augment ainsi la surface praticable du terrarium. Ces plaques poreuses gardent une partie de l'eau vaporisée. Elles contribuent très légèrement à apporter de l'humidité dans l'air à des endroits où les plantes n'ont peut être pas encore poussées. Des petites plantes au feuillage tombant peuvent couvrir une partie des parois. Pour ce faire, il suffit de visser dans le bois le pot des plantes que l'on aurais pris soin de camoufler par le feuillage. On obtient de la sorte un bel effet visuel et coloré qui contribue vraiment, cette fois, à humidifier l'air du haut du terra. Si ces plantes fleurissent, elles pourraient même peut-être voler la vedette au caméléon!

Certains éleveurs suffisamment ambitieux arrivent à recouvrir totalement les parois de végétaux, ils créent un mur végétal. Pour réussir ce tour de force, ils fixent un grillage sur le bois et entre le bois et ce grillage (pratiquement invisible), ils emprisonnent de la sphaigne ou d'autres types de mousses et y accrochent des plantes qui sont donc en suspensions dans le mur. C'est de loin la meilleure solution pour obtenir un bon taux d'humidité de l'air.

Les plus bricoleurs se mettent parfois à réaliser des murs en résines ou en polystyrène sculpté. Parfois des petits réceptacles sont créer dans ces murs pour permettre de loger des plantes naturelles. L'effet visuel dépend plus du talent du bricoleur que de sa motivation et de son budget! Un autre point faible de ce système sont les éventuelles émanations toxiques à court et moyen terme des peintures, résines ou autres substances chimiques utilisées.

Les éleveurs qui visent surtout l'aspect pratique plutôt que l'esthétique, se contenterons de fixer un grillage inoxydable sur les parois ou un tapis de feutrine horticole. Dans les deux cas, le caméléon aura l'occasion de se déplacer sur ces surfaces et en plus la feutrine permettra de garder un bon taux d'humidité.

F. Nourriture

Comme la plupart des caméléons, les Furcifer Pardalis sont principalement zoophages/insectivores, ils mangeant des animaux. Si il arrive parfois, mais très rarement, qu'ils mangent des petits mammifères (souriceaux), des oisillons ou des reptiles (bébés caméléons inclus), la principale ressource alimentaire sont les insectes. Pour les spécimens en libertés, on dirait que mère nature leur fournie toujours un régime alimentaire bien équilibré. En captivité nous devons trouver une routine de nourrissage qui apporte tous les nutriments nécessaires en quantité adéquate. Nourrir régulièrement avec par exemple, des proies trop grasses ou trop riche en phosphore, en d'autres mots, une routine alimentaire mal équilibrée, provoquera à moyen terme des problèmes de santé.

Les proies qui peuvent constituer une bonne base alimentaire doivent contenir le moins possible de matière grasse, de chitine et de phosphore et le plus possible de calcium, de vitamines et d'eau. La quantité de protéines peut être assez élevée. Les proies qui correspondent le mieux à cette description sont les vers à soie. Les grillons et les criquets sont aussi de très bon aliments mais ils contiennent pas mal de phosphore par rapport à la quantité de calcium. Ceci peut être rectifiés grâce à des suppléments saupoudrés sur les proies. les blattes et les vers de farine adultes, plus chitineux, proposent quand même un bon ratio au niveaux des nutriment décrits. Les teignes des ruches et les vers Morios sont bien plus gras, trop gras pour être distribués à chaque repas.

Les mouches que les caméléons adorent chasser, ne contiennent pratiquement rien d'intéressant ou de nuisible sur le plan nutritif. Ce n'est pas un repas mais plutôt un sport! Sans en abuser, on peux leur en distribuer souvent. Gardez à l'esprit qu'il est très important de varier les proies. Les caméléons se lassent facilement et risquent de refuser de se nourrir si ils trouvent toujours le même repas face à eux.

La fréquence des repas, le nombre et le type de proies ainsi que leurs tailles est en rapport avec l'âge et le sexe du caméléon. Jusqu'à environs 8-10 mois, il faut nourrir tous les jours ces animaux. Cependant, un jour de jeûne par semaine fait le plus grand bien et permet de vider les intestins. Ensuite, nourrir tous les deux jours ou environs 4-5 fois par semaine semble être une bonne routine. Les femelles préparant une ponte ont besoins de plus de nutriments. Elles peuvent être nourries tous les jours dès qu'elles présentent des signes de gravidités et jusqu'à 15 jours après la ponte.

La taille des proies doit être adaptée à la taille du caméléon. On considère qu'une proie qui ne dépasse pas 2 fois la taille de la bouche, est valable. Pour les tout jeunes spécimens de moins de 3 mois, il est plutôt préférable de proposer des insectes qui font environs 1 fois la taille de la bouche.

Le nombre de proies par repas est très variable. En fait chaque éleveur à ses propres méthodes. Une chose fait quand même l'unanimité: il faut nourrir les jeunes caméléons à volonté jusqu'à 3 mois. Ensuite, on doit proposer de moins en moins de proies jusqu'au moment où l'animal à atteint sa taille adultes.

Le type de proies constituant le repas du jour doit essentiellement être composé d'insectes plutôt bien équilibrés et digeste comme les vers à soie, les grillons ou les criquets. On peut alors ajouter une proie comme une blatte ou un ver de farine pour diversifier l'offre et ne pas lasser le prédateur. Les vers Morios ou les teignes des ruches doivent plutôt être considérés comme des friandises que l'on distribue rarement et en petite quantité.

Un caméléons de moins de 2 mois ne pourra se nourrir que de mouchettes (drosophiles) ou de micro-grillons. Ce sont les seules proies suffisamment petites que l'on trouve facilement en animalerie. A défaut de pouvoir varier leurs repas, les juvéniles peuvent en manger à volonté. Après 2-3 mois, des tout petits vers peuvent aussi être proposés. Le repas peut être copieux, à cet âge là on ne compte pas encore le nombre de proie que l'on donne mais on ne donne qu'une seule fois. Vers 5-6 mois, les caméléons ont déjà une taille raisonnable et peuvent manger à peu près tout les insectes ou leurs larves: petits criquets, grillons, vers à soie proches de la taille adulte... 10 à 20 unités de taille adaptées suffisent largement. Arrivé à l'âge de 8-10 mois, environs 5 proies devraient satisfaire nos goinfres. Arrivé à cette taille, quasiment tous les insectes adultes peuvent être mangés à l'exception de quelques grands criquets. A l'âge adulte, soit 1 an, 2 à 4 insectes suffisent. Les caméléons ont pratiquement terminés leurs croissances et un apport de nourriture trop important leur est nuisible. Des animaux trop nourris vivent moins longtemps, risquent de développer certaines maladies et deviennent parfois de piètres reproducteurs.

Il faut encore signaler que certains éleveurs coupent les pattes arrières des criquets (parfois des grillons) pour éviter que les caméléons ne s'entaillent la bouche. Il est vrai que les pattes de cet insecte sont assez dures et présentent des pointes qui peuvent même blesser un doigt humain! Une blessure au niveau de la bouche d'un caméléon peut très facilement dégénérer en abcès qui n'est que le premier stade d'une multitude de maladies mortelles.

Le phosphore est un élément présent en trop grande proportion dans pratiquement tous les insectes que l'on propose à nos animaux. Ce phosphore est une source minérale essentielle à l'organisme mais lorsqu'il est présent en excès, il empêche l'absorption du calcium et provoque l'hypocalcémie.

Comme on ne peux pas enlever le phosphore des proies que l'on distribue, il faut donc contre balancer l'excès de phosphore avec une augmentation de calcium. Voilà le premier type de substance que l'on doit ajouter à la diète de nos animaux: le calcium. Le rapport de calcium/phosphore nécessaire afin de prévenir une carence ou un excès, devrait se trouver entre 1 pour le calcium et 1 pour le phosphore; jusqu'à 2 pour la calcium et 1 pour le phosphore.

On trouve du calcium dans certains suppléments vendus en animalerie mais ces poudres contiennent aussi d'autres substances. On n'est donc pas vraiment certain de la quantité de calcium que l'on distribue à nos animaux même si la plupart des grandes marques proposent sans doute des mélanges très bien fait. Malheureusement, le prix de ces mélanges n'est pas toujours des plus démocratique.

La solution la plus fiable et la plus économique, nous la trouvons en pharmacie sous forme de carbonate de calcium. Cette poudre, qui n'a aucun effet curatif mais qui sert de matière de "remplissage", est très utilisée pour la fabrication de cachets ou autres comprimés. Tous les pharmacien en stockent dans leur boutiques. Si vous en demandez quelques dizaines ou centaines de grammes, il se pourrait même que l'on vous en fasse cadeaux. Au pire, vous paierais une somme symbolique d'un euro les 100 ou 200 grammes.

Pour distribuer le calcium à nos animaux, il suffit de saupoudrer les proies avant de les donner en guise de repas. Jusqu'à 1 an, le temps qu'il finissent la plus grande partie de sa croissance (grâce au calcium), le caméléon peux en prendre presque à chaque repas. Une femelle gravide peux être soumise au même régime. En suite, 1 ou 2 fois par semaine suffisent. Maintenant que le caméléon à digéré plus de calcium que de phosphore, ce calcium doit être absorbé par l'organisme pour remplir sa fonction. Les molécules qui permettent l'absorption du calcium sont les vitamine D3, dérivées de la vitamine D sous l'effet des rayons UV. Malheureusement, les animaux ne trouvent ces vitamines que dans leur alimentation, ils sont incapable d'en produire eux-mêmes. Voila donc le deuxième type de substance que l'on doit ajouter à la diète de nos animaux: la vitamine D.

On trouve en animalerie plusieurs marques spécialisées dans les reptiles qui proposent des mélanges de vitamines spécifiques pour les caméléons. En pharmacie, des produits disponibles sans ordonnance et surtout destinés aux vétérinaires, sont d'autres bonne alternatives. Dans les deux cas, la centaine de gramme coûte rarement plus 10 ou 20 euros. Une fois de plus, il suffit de saupoudrer les proies avant de les donner aux caméléons. Puisque au final la vitamine D (transformée en Vit D3 sous l'action des UV) agira sur le calcium, il faut que ces deux suppléments se retrouvent dans le corps de l'animal. Les deux poudres peuvent donc être dispensées en même temps sur les insectes, au même rythme que le calcium en fonction de l'âge de l'animal ou de la disposition à se reproduire des femelles. Il faut quand même signaler que certains éleveurs préfèrent alterner le type de supplémentassions en évitant ainsi de les mélanger sur les insectes.

Il existe une troisième catégorie de substance que l'on considère comme supplément: l'intérieur de l'estomac des insectes! Un ou deux jours AU MOINS avant d'être donner aux caméléons, il est impératif de bien nourrir les insectes. On peux même ajouter des vitamines et du calcium sur les aliments variés qui doivent servir de repas à ces animaux. Lorsque les proies seront offertes à nos reptiles, elles seront riches en nutriment et seront d'autant plus bénéfiques lors de la digestion.

Même sous nos latitudes, on rencontre de nombreux insectes sauvages durant une bonne partie de l'année. Ces insectes peuvent devenir des proies de choix qui briseront la routine de nos caméléons.

Il existe malgré tout quelques risques à dispenser ce genre d'insectes à nos reptiles. Comment savoir si la proie sauvage ne vient pas se faire vaporiser de produit toxiques en venant d'aller visiter un champs? Comment être certain que l'insecte lui-même n'est pas constitués de substances toxiques? Comment être sûre que ce n'est pas un insecte piqueur ou urticant?

Il appartient donc à l'éleveur de faire des recherches avant d'offrir la nouvelle proie aux caméléons.

D'une façon assez générale, il faut exclure tout ce qui nuit parfois à l'homme: les abeilles, guêpes, certaines chenilles à poils longs, certains vers ou larves capable de pincer ou mordre... Evitez également les proies mal connues aux couleurs vives. C'est souvent un signal de toxicité, un genre de mise en garde faite par la nature. N'essayez pas les libellules, les coccinelles, les gendarmes,...

Parmi les insectes ne présentant pas de risque intrinsèques, citons les mouches, les tipules, les moustiques, les papillons de jour les plus courants, les sauterelles des jardins,...

Pensez à respecter la nature et à ne pas sacrifier des insectes protégés ou rarement observés dans votre région.

G. Cohabitation

Presque tous les caméléons, et particulièrement les Furcifer Pardalis, sont des animaux très territoriaux et plutôt solitaire. Si ils peuvent parfois se contenter d'un tout petit territoire, ils ne supportent pas la vue d'un de leur semblable à moins de deux mètres et deviennent carrément violents si l'un ose s'approcher un peu plus de l'autre! Ceci est particulièrement vrai entre deux mâles mais dans une moindre mesure cela s'applique aussi à deux femelles et à deux individus de sexe opposé en dehors d'une période de disponibilité à l'accouplement. Par contre, les jeunes de moins de 4-5 mois cohabitent assez bien entre eux. Sachant cela, il est fortement déconseillé de maintenir plusieurs Pardalis sub ou adulte dans un seul terra. Si vous disposez de plusieurs terrarium, ne les mettez pas face à face si il n'y a pas 2 mètres entre eux. Les caméléons pourraient s'intimider et se stresser perpétuellement par la simple vision d'un rival potentiel.

Quelques éleveurs ont quand même rapportés certaines expériences positives de maintenance de 2 femelles dans un seul terrarium. Cependant, ceux-ci nous expliquent qu'aménager un terrarium pour rendre cela possible est bien plus contraignant que de disposer chaque femelle dans son propre caméléonarium!

V. Anatomie:

A. Les sens

vue:

L'organe sensoriel le plus développé du caméléon est l'œil. Les paupières, constituées de petites écailles, recouvrent la majeure partie de l’œil à l’exception d’une petite ouverture circulaire en regard de la pupille. Elles fournissent une excellente protection contre le dessèchement et les chocs. Le caméléon a un champ de vision très important grâce à de larges globes oculaires situés de chaque côté de la tête et à des mouvements indépendant de chacun de ses yeux dans toutes les directions. Il est ainsi en mesure d’apercevoir un objet situé à un angle vertical de 90° et horizontal de 180°, seule la zone située au-dessus de son dos est hors d'atteinte pour ses yeux. Cette grande mobilité compense également la lenteur des déplacements du caméléon et lui permet de détecter la

présence d’un prédateur ou d’une proie sans tourner la tête. Les deux yeux ont des mouvements indépendants ce qui fournit au cerveau deux images différentes à la fois. Pour obtenir une vision stéréoscopique binoculaire et apprécier les reliefs et les distances, l’animal doit orienter simultanément ses deux yeux dans la même direction. La perte d’un des yeux rend ainsi la capture des proies très difficile car le caméléon n’est alors plus en mesure de projeter sa langue à la bonne distance.

Par ailleurs le caméléon a une très bonne acuité visuelle, il est capable de percevoir nettement sont environnement distant de plus de 12 mètres. Il est aussi en mesure de percevoir les couleurs qui s’étendent du rouge au violet (soit de 375 nanomètres à 610 nanomètres de longueur d'onde) mais ne voit ni l’infrarouge ni l’ultraviolet. L’analyse de la rétine de l'œil révèle l’absence de bâtonnets et donc l'impossibilité de voir dans l'obscurité et la nuit. Par contre, il y a une abondance exceptionnelle de cônes dans la rétine, ce caméléon a donc une excellente vision diurne. C'est l'œil le plus développé de tout le règne animal!

Le caméléon ne possède pas de glande lacrymale comme chez les serpents mais a une glande de Harder pour humidifier ses yeux.

Ouïe:

Le caméléon ne possède ni oreille externe ni membrane tympanique. Il dispose uniquement d’une oreille interne simplifiée. Ce sont les tissus mous et les os du crâne situés de chaque côté de la tête en arrière des yeux qui transmettent les vibrations sonores et permettent au caméléon de détecter des sons de basses fréquences essentiellement comprises entre 200 et 600 Hertz.

Odorat et gout:

Les odeurs et les saveurs sont captées chez le caméléon par l’organe de Jacobson situé dans la cavité buccale en avant du palais. Présent chez les Mammifères et très développé chez les reptiles, l’organe de Jacobson ou organe composé de deux cavités tapissées de cellules sensorielles recouvertes d’une fine couche de mucus. On a également trouvé sur la langue du caméléon des bourgeons gustatifs qui lui permettent occasionnellement de contrôler l’environnement en léchant les surfaces.

Autres:

Thermorégulation:

Le caméléon est, comme tous les reptiles, ectothermique. Cela signifie que sa température interne est fluctuante et dépend entièrement des facteurs environnementaux. Pour se réchauffer le caméléon s’expose au soleil en se positionnant le plus perpendiculairement possible aux rayons, s’aplatit et adopte une coloration foncée de la peau ce qui permet d’absorber efficacement les rayons infrarouges, les plus énergétiques. Les vaisseaux capillaires superficiels se dilatent, la fréquence cardiaque s’accélère ce qui accroît l’absorption de la chaleur. A l’opposé si la température interne s’élève trop, l’animal se retire à l’ombre, s’éclaircit, s’hyperventile avec la bouche grande ouverte, la langue sortie. D’une manière générale, le caméléon résiste mieux à l’hypothermie qu’à l’hyperthermie.

La Peau

La peau présente les deux couches classiques rencontrées chez les vertébrés à savoir une couche superficielle, l’épiderme, et une couche profonde, le derme. Le derme supérieur est très vascularisé, il a un rôle nourricier et il participe aux échanges thermiques avec l’extérieur.

Le derme profond est surtout constitué de collagène, il contient des vaisseaux, des nerfs, des fibroblastes et des cellules chromatophores. La peau des caméléons est toujours sèche. L’épaisseur de la peau varie en fonction du lieu de vie. Dans les régions désertiques, les caméléons sont protégés de la dessiccation par une peau épaisse et sèche. Les espèces des régions montagneuses ont une peau plus fine et plus perméable à l’humidité.

La mue

La couche superficielle de la peau est composée de cellules fortement kératinisées et donc mortes. Elle ne croît plus et est renouvelée à l’occasion des mues. L’ancienne peau, appelée exuvie, se dessèche, se rigidifie puis tombe. L’animal peut se frotter pour favoriser la chute de l’exuvie. Chez le caméléon la peau s’exfolie généralement en lambeaux. Les mues sont plus fréquentes en période de croissance qu’à l’âge adulte : un adulte mue en moyenne tous les quatre mois environ et un jeune au bout de quelques semaines. Elles durent, suivant l’environnement, de plusieurs heures à plusieurs jours. Contrairement aux serpents, les caméléons continuent à se nourrir normalement avant la période de mue. Une mue de longue durée et la persistance de lambeaux de peau ancienne indiquent de mauvaises conditions de santé ou de nutrition. L’espace formé entre l’ancienne et la nouvelle peau peut être colonisé par des bactéries ou des champignons susceptibles d’endommager l’épiderme de manière irréversible. De même la persistance d’écailles sur les paupières ou le museau peut gêner la vision et donc la capture des proies et mettre en péril le caméléon.

Mécanisme de la coloration

La coloration de la peau du caméléon fait intervenir plusieurs types de cellules spécialisées localisées dans l'épiderme et le derme. L'épiderme est la couche la plus superficielle de la peau, composée de cellules kératineuses et transparentes, dont la dernière couche est composée de cellules mortes, donc peu extensible. Celle-ci doit donc alors se détacher pour permettre la croissance de l'animal, sous l'action d'une couche de liquide et de bulles d'air qui s'immiscent entre la couche de peau morte (l'exuvie) et la couche encore vivante, ce qui provoque sa chute, c'est le phénomène de mue.

Le derme est la couche plus profonde de la peau, dans laquelle se situent les chromatophores, c'est à dire les cellules pigmentaires responsables des couleurs et des variations de teintes. Les plus superficielles sont les iridocytes. Leur cytoplasme contient des particules de purine en suspension. Selon leur conformation spatiale, elles absorbent ou non les rayons lumineux par "effet Tyndall", masquant plus ou moins les couleurs des cellules de la couche d'en dessous.

Les cellules pigmentées, appelées chromatophores, sont de plusieurs types. Les plus superficielles (vers la surface de la peau) contiennent des pigments de caroténoïdes dans leur cytoplasme : ce sont les xanthophores (pour le jaune) et les érythrophores (pour le rouge). Plus profondément se trouvent les guanophores, qui grâce aux cristaux transparents de guanine de leur cytoplasme, réfléchissent ou non passivement le bleu de la lumière, selon l’incidence des rayons. Ainsi si la couche de cellules situées au-dessus des guanophores est constituée de xanthophores, la lumière réfléchie apparaîtra verte par association du bleu et du jaune. Enfin, se trouvent les mélanophores, cellules pouvant changer de forme et présentant des sortes de "tentacules" contenant de la mélanine responsable de la couleur sombre de la peau du caméléon.

Les chromatophores sont des cellules contractiles qui peuvent faire bouger leurs pigments au sein de leur cytoplasme sous l’action à fois du système nerveux central et du système endocrinien (hormones), notamment de l’adrénaline. Chez le caméléon au repos, les pigments sont répartis de manière homogène au sein des chromatophores, la lumière est diffusée par les iridocytes jusqu’aux guanophores qui la réfléchissent vers l’épiderme : la peau arbore alors des couleurs brillantes. Sous l’action d’un stress tel que la vue d’un adversaire, la lumière est diffusée jusqu’au derme et les xanthophores se contractent rapidement : l’animal affiche alors des couleurs vives et sombres. Lorsque le caméléon est actif mais non menacé, les mélanophores se contractent et les couleurs sont vives et brillantes. Toutes les variations de couleurs sont donc possibles selon la position des iridocytes dans le derme, l’incidence des rayons lumineux sur les guanophores et l’état de contractilité des chromatophores. Il est cependant faux de penser qu’un individu donné soit capable d’exprimer toutes les couleurs. En effet, chaque espèce possède une palette propre avec un schéma corporel modulable mais limité.

B. Bouche et dentition:

Les caméléons possèdent de petites dents coniques, toutes identiques et rudimentaires, insérées directement sur le bord supérieur de l’os maxillaire. Les dents ne sont donc pas remplacées chez le caméléon, contrairement à la plupart des autres lézards. Les dents servent essentiellement à maintenir les proies dans la gueule. L’intérieur de la cavité buccale est souvent coloré. En cas de menace, certains caméléons exhibent l’intérieur de leur gueule pour faire fuir leurs adversaires.

La bouche contient des glandes secrétant du mucus et des glandes produisant une salive non collante de viscosité variable.

squelette caméléonsquelette caméléon

La langue et son système de propulsion est basé sur une architecture osseuse et musculaire particulière. L'os principal est l'apophyse entoglossale, constituée de deux parties. Il existe également quatre petits os hyoïdes situés dans un plan frontal qui permettent l'attache de puissants muscles ayant un rôle de propulsion et de pro traction de l'apophyse entoglossale. Sur l'une des deux parties de l'os entoglossal se place la langue dont la base très extensible se rétracte autour l'os. La partie distale de la langue, appelée massue, se replie vers l'arrière par-dessus l'os entoglossal, sans se rétracter autour. La massue est plus dense et creusée de sillons, qui sous l'action d'une couche de salive et de visqueuses mucosités, engendrent un effet ventouse qui permet d'engluer la proie.

langue caméléon

Lorsque le caméléon a repéré sa proie, il la cible des deux yeux simultanément, se met face à elle, et entrouvre légèrement la gueule en laissant une petite partie de la langue saillir à l'extérieur. Apres une durée variant de quelques secondes à plusieurs minutes, il propulse la langue vers l'avant à une vitesse de plus de 5m/s, la massue englobe partiellement la proie, puis la langue se rétracte vers la bouche. Pendant la phase de rétraction, le caméléon ferme habituellement les yeux pour éviter d'être blessé par la proie. Le caméléon maintient ensuite cette dernière entre les mâchoires et l'avale sans réellement la mastiquer.

C. Corps, pattes et queue

Le caméléon a la particularité d'avoir des cotes non fixées au sternum, mais derrière, sur la crête cartilagineuse médiane. Cette morphologie lui permet de modifier la section sagittale de son corps, choisissant d'être soit ronde, soit aplatie. Ceci permet de modifier le rapport de surface/volume du corps, et de réguler plus facilement sa température. En modifiant leur conformation, ils peuvent réguler leur température interne, se camoufler ou communiquer avec d’autres individus : ils s’aplanissent au maximum le matin pour augmenter leur surface corporelle afin de capter le plus d’énergie solaire possible, ils s’aplatissent derrière une branche et oscillent pour imiter le mouvement des feuilles des arbres, ils se gonflent pour menacer leurs adversaires. Les caméléons ont des membres caractéristiques adaptés à la vie arboricole. Les pattes sont longues et puissantes. Les articulations des hanches et des épaules, extrêmement mobiles, rendent les caméléons très souples. Les doigts sont soudés en partie entre eux formant ainsi des pinces pour s’agripper fermement aux branches. Deux doigts externes et trois internes sont soudés sur les pattes avant . Trois doigts externes et deux internes sont soudés sur les pattes arrière. Tous les doigts sont munis d’une griffe incurvée. La griffe est généralement blanche à jaunâtre, parfois transparente. Les écailles des faces palmaires et plantaires des pattes, ainsi que celles de la partie ventrale de l’extrémité de la queue ont une structure modifiée qui forme des coussins adhésifs facilitant les déplacements sur les surfaces lisses.

pince caméléonqueue caméléon

La queue est un plus longue que la tête et le corps. Elle est préhensile, c'est-à-dire qu’elle agit comme un cinquième membre en saisissant les objets qui l’entourent. Au repos, elle est normalement enroulée sous le cloaque et se déploie dès que l’animal doit s’agripper. Lors de déplacement à terre, la queue est maintenue vers l’arrière ou vers le haut en demi spirale incurvée en « S ». La queue mutilée ne repousse jamais.

D. Organes internes:

Le système cardio-vasculaire est le même que pour tout les sauriens, à savoir qu'il est composé d'un cœur muni de deux oreillettes et d'un ventricule unique compartimenté par une paroi musculaire.
Le système circulatoire comprend la particularité de ne pas envoyer de sang artériel vers les reins pour la filtration, ces derniers récupérant le sang veineux des membres inférieurs et de la queue.
Cette particularité est très importante pour déterminer la localisation de l'injection de solutés présentant une toxicité rénale. Ce système cardio-vasculaire est alimenté en oxygène par des poumons unilobés, dont la partie distale se termine par des sacs aériens. La cavité thoracique étant dépourvue de diaphragme, le mouvement de ventilation pulmonaire est généré par les muscles costaux. Le système digestif comporte un estomac allongé, un intestin qui se jette dans le coprodeum, premier des trois compartiments du cloaque. Les deux autres compartiments sont :
- l'urodeum, qui recueille les urines, provenant de la vessie qui débouche directement dans celui-ci. Les urines sont les déchets de filtration des reins, et sont acheminées vers la vessie via les urètres. L'urodeum reçoit également le sperme et les œufs (ou les petits dans le cas d'une femelle vivipare)
- Le proctodeum, qui est la cavité débouchant directement sur l'orifice cloacal et l'extérieur.

Les ovaires et les testicules sont localisés antérieurement aux reins. L'oviducte, qui sert à maintenir les œufs et les petits pendant la gestation, débouche dans l'urodeum. Les hémipénis des mâles sont repliés dans deux poches localisées à la base de la queue, en présentant un renflement plus ou moins marqué sur cette dernière.

organes internes caméléon

VI. Reproduction:

A. Parade et accouplement

Chez les Caméléons Panthère, la maturité sexuelle dépend à la fois de la taille de l'animal et de son âge. Les femelles ayant une croissance rapide peuvent déjà pondre vers seulement 6 mois! La norme se situe plutôt vers 8 à 11 mois. Au plus tôt la femelle pondra, au plus elle risque de graves problèmes de rétention d'œuf et d'affaiblissement extrême. Il est vivement conseillé d'attendre 1 an et 10 cm de corps. Les mâles atteignent la maturité sexuelle un peu plus tard, habituellement vers 9 à 12 mois. Si ils ne risquent rien de grave en s'accouplant très jeunes, le problème viendra plutôt de leurs tailles. Un petit mâle aura du mal à aguicher une femelle et ne pourra pas facilement se placer pour la saillie. Les Furcifer Pardalis sont des animaux ovipares qui n'ont pas vraiment de saison de reproduction cyclique en terrarium, ils s'accouplent toute l'année. C'est surtout des femelles que dépend le succès d'une tentative d'accouplement. Si elle ne sont pas disposées à se laisser approchée par un mâle, la tentative se solde presque toujours par un échec. Un des premiers signes indiquant qu'une femelle est prête à s'accoupler est sa couleur. Elle présentera un aspect orange mat et uniforme avec les rayures verticales presque invisibles. Ceci indique seulement une possibilité qu'elle est prête à se multiplier, ce n'est pas une garantie. Elles apparaissent parfois avec le même genre de teintes pour bien d'autres raisons.

femelle receptivemale parade

Femelle réceptive à un accouplement Femelle non disposée à s'accoupler

Une fois que vous observez ce type de robe chez la femelle, vous pouvez lui présenter un mâle en la maintenant perchée, sur votre main par exemple, à une distance d'envions 40 cm. Ce dernier commencera immédiatement son rituel de séduction: il gonflera la gorge, hochera la tête et élargira son corps pour exposer un maximum de couleur très vives. Les couleurs d'un mâle en excitation son souvent les plus belles et les plus éclatantes qu'il puisse fournir. Certains d'entre eux arborent des couleurs qu'ils n'affichent jamais en dehors de cette situation. Le spectacle vaux la peine d'être observé.

male parademale parade

Si la femelle est réceptive à ce genre d'avances, elle restera d'abord de marbre! Complètement nonchalante, elle restera plutôt calme et statique sans changer de couleur. Ensuite, lorsque le mâle se rapprochera, elle fera mine de fuir lentement et se laissera rattraper pour finalement se laisser saillir.

Par contre, si elle ne désire pas de compagnie, elle ouvrira la bouche de façon menaçante, s'assombrira franchement et gonflera son corps. Elle n'hésitera pas à souffler ou à donner des coups de têtes en direction du mâle si elle estime que la distance qui les sépare est trop faible. Cette parade d'intimidation se termine souvent par une fuite rapide de la femelle dans un endroit sombre et difficile d'accès.

attaque caméléonattaque caméléonattaque caméléon

Dans un tel cas, inutile d'insister, les deux individus pourraient se mordre et même se tuer! Réessayez la semaine suivante et ainsi de suite jusqu'à l'accouplement.

Lorsque la femelle est réceptive, elle garde une robe assez claire et n'ouvre pas la bouche. Elle peu essayer de fuir mais cela fait plutôt parti du jeux de séduction car elle se laisse rattraper très vite.

Lorsque les deux partenaires semblent bien s'entendre, laissez-les dans le même terrarium pendant 48 heures (avec un minimum de surveillance quand même!). L'accouplement qui dure entre 10 et 40 minutes, peut se produire immédiatement ou de nombreuses heures plus tard. Durant les deux jours de vie commune, les partenaires peuvent s'accoupler plusieurs fois augmentant ainsi les chance de fécondation. Notons qu'une femelle avec laquelle on souhaite tenter un accouplement doit être bien nourrie et supplémentée une quinzaine de jours avant la saillie jusqu'à 15 jours après la ponte.

accouplement caméléonaccouplement caméléon

B. Ponte et incubation

Lorsque la femelle est fécondée, elle aborde des couleurs assez typiques: un rose orangé barré de noir. Comme elle prépare des œufs il faut impérativement lui fournir du calcium et des vitamines en quantité suffisante.

caméléon gravide

C'est environs 22 à 34 jours après l'accouplement que le temps de la ponte survient. Ils se pourrait que la femelle perde l'appétit de façon brutale mais il faut malgré tout toujours parfaitement l'hydrater et continuer à lui proposer des insectes. Peu importe si elle les mangent ou pas tant qu'après la ponte l'appétit lui revient. Juste avant de se libérer de ses œufs, elle cherchera de façon très active un site de ponte qui lui convient. Si le sol de votre terrarium n'est pas abondamment recouvert de substrat (minimum 30 cm de hauteur), vous devez lui fournir un pot contenant un mélange tourbe/terreau légèrement humide. Ce pot doit être suffisamment large et profond, un peu aux dimensions d'un sceau classique de 10 litres. Si le substrat est juste assez humide pour pouvoir y creuser une galerie qui ne risque pas de s'effondrer, il y a de bonnes chances pour que votre femelle le considère comme un site adéquat. Si il est trop humide ou pas assez profond, elle retiendra ses œufs et dans les cas extrême risque de mourir (rétention d'œufs).

ponte caméléonponte caméléon

Il n'est pas rare que la femelle commence à creuser plusieurs galeries. Elle essaye simplement de sonder plusieurs endroits pour trouver le meilleur. Une fois qu'elle est décidée à pondre, elle creusera au fond de sa galerie horizontale, mais parfois tortueuse, un tunnel vertical d'environs 25 cm de profondeur. C'est là qu'elle déposera ses œufs en une grappe compacte comprenant en moyenne 15 à 50 unités.

Ensuite, elle rebouchera son trou comme si rien ne s'était jamais passé. On découvre parfois que la femelle à pondue en la retrouvant toute sale sur son perchoir préféré.

oeufs caméléonoeufs caméléon

Si l'œil avertis d'un éleveur expérimenté vous manque, pour être un peu plus sûre qu'elle ne fait pas une rétention d'œufs malgré ses efforts à creuser, on peux essayer de lui palper le ventre et ressentir d'éventuelles bosses synonyme de la présence d'œufs.

Une fois la ponte réalisée, il faut commencer par retirer les œufs du terrarium pour les incuber. Si votre femelle à pondue dans un sceau, il suffit de retirer le substrat pour retrouver assez rapidement ce que l'on recherche. Par contre, si elle a pondue dans la couche de fond du terrarium, armez vous de patience pour retrouver les œufs! C'est bien souvent assez loin de l'entrée de sa galerie (rebouchée!) et presque toujours au plus profond du substrat de 30 cm d'épaisseur que l'on retrouve ces œufs. Certaines femelles semblent avoir des habitudes que l'on apprend à découvrir avec le temps. Par exemple, certaines adorent pondre dans les coins du terrarium, d'autres préfèrent les racines des plantes... Avant de se lancer dans les grands travaux de déménagement du substrat, il est de bon usage de commencer à fouiller ces zones de prédilections. Quand la grappe d'œufs est enfin retrouvée, il faut les récupérer un par un et les placer dans une boite d'incubation. Il faut faire très attention de ne pas retourner les œufs en les manipulant et en les plaçant dans la boite. Cette remarque est surtout valable si la ponte à eu lieu il y a plus de 48 heures.

La boite d'incubation n'est en fait qu'un simple récipient muni d'un couvercle transparent et finement perforé. On y place à l'intérieur une bonne couche (minimum 5 cm) d'un substrat capable de maintenir un taux d'humidité élevé. La vermiculite humide est de loin la solution la plus utilisée.

La vermiculite doit être suffisamment humide mais surtout pas détrempée. Si vous en pincez entre vos doigts, il ne doit pas y avoir d'eau qui s'écoule mais vous devez quand même bien ressentir la sensation d'humidité. Un mélange de 1 volume de vermiculite pour 0,8 volume d'eau devrait pouvoir convenir. Cependant, ces chiffres peuvent varier en fonction de la finesse, de la granulosité, du type de vermiculite utilisée. Les œufs doivent être disposés les uns à côté des autres avec au minimum 2cm entre chaque unité. Si au moment de la ponte ils font la taille de l'ongle du petit doigt d'un adulte, avec le développement de l'embryon pendant l'incubation, ces œufs grossirons pour devenir gros comme l'ongle de l'index.

incubation caméléonincubation caméléon

Les œufs peuvent être enfoncé au 3/4 dans la vermiculite. Certains éleveurs les recouvrent complètement ou place par dessus une couche de mousse naturelle humide. Il faut régulièrement vérifier si le substrat reste suffisamment humide. Si besoin en est, il faut y ajouter de l'eau en évitant de mouiller directement les œufs. Pour éviter une déshydratation trop rapide de l'air (supérieur à 80%) et du substrat, il ne faut pas oublier de remettre le couvercle transparent perforé sur la boite. Il est vivement conseillé de placer un thermomètre-hygromètre de façon à recevoir les informations sur les conditions à l'intérieur du récipient d'incubation. La boite doit être placée dans un endroit sombre et calme. Il est préférable de noter sur le couvercle la date de la ponte, la référence des parents ou tout information utile pour un meilleur suivit de l'incubation et des naissances.

En ce qui concerne le temps et la température d'incubation, c'est sans doute là qu'est tout le débat! Chaque éleveur à sa propre méthode et bien souvent deux incubations successive dans les même conditions ne donne pas les mêmes résultats. A ce jour, les paramètres et leurs réels influences sur le temps d'incubation, le taux d'éclosion et la résistance des jeunes sont encore très discutés. Il est souvent conseillé que la température d'incubation se situe entre 24 et 27°C. Certains font varier la température au cour des mois, d'autres la maintiennent strictement stable. En cas de réussite, le taux d'éclosion des œufs fécondés peut être de 100% comme de 1% et la durée d'incubation peut s'étendre de 6 à 13 mois (8-10 mois étant la norme)! Un phénomène de diapause, encore mal compris, se met parfois en place et le développement de l'embryon est alors comme mis en pause pendant de longues semaines. Si des œufs se flétrissent fortement ou deviennent brun et de plus en plus foncé, c'est qu'il ne donneront pas de jeunes. Il faut alors les enlever de la boite pour éviter une propagation trop facile des microbes s'y développant. Quelques jours avant d'éclore, les œufs blancs qui auront bien grossis depuis la ponte, vont commencer à devenir un peu marbré, un peu comme lorsque l'on observe notre peau à la loupe. C'est un signe intéressant qui permet à l'éleveur d'organiser l'arrivée imminente de petits caméléons. Lorsque les jeunes d'une même ponte sortent des œufs, il peux s'écouler jusqu'à 2 mois entre le premier et le dernier sortis. Après avoir découper la paroi de son œuf, le jeune caméléon mets parfois 3 jours avant de quitter complètement son ancien milieu de vie.

eclosion caméléoneclosion caméléoneclosion caméléon

Il arrive qu'un jeune se balade librement dans la boite d'incubation en trainant derrière lui les restes de son œuf, comme relié par un cordon. Il ne faut surtout pas le couper, il tombera tout seul en cicatrisant proprement après quelques heures. Dès que possible, les nouveaux nés doivent être placé dans un terrarium pour juvéniles.

eclosion caméléoneclosion caméléon

C. Maintenance et élevage des jeunes

Pour une fois, un terrarium en verre n'est pas déconseillé pourvus que le plafond soit en grillage. Pour une dizaine d'individus, un terrarium de 45cm X 45cm X 60cm de haut convient parfaitement. Au début, les jeunes sont vraiment petits. Pour les déplacer, on peut utiliser un bâton d'allumette sur lequel on les incitera à marcher. Les conditions de maintenances sont assez semblables à celles des adultes: environs 60-70% d'humidité, 12 heures de lumière par jour, une source d'UV mais il est préférable de ne pas dépasser 27°C a point le plus chaud. Proposez leur de nombreux perchoirs à l'aide de plantes pas trop feuillues mais suffisamment pour qu'ils aient de l'eau à lécher sur les feuilles. Vaporisez 3 à 5 fois par jour pour les hydrater et humidifier l'atmosphère.

On peux les nourrir à volonté à l'aide de mouchettes (drosophiles) ou de micro-grillons. Ces proies doivent absolument être saupoudrer de calcium et de vitamines D pour qu'il puissent grandir rapidement et diversifier leur nourriture.

Les jeunes ne grandissent pas tous au même rythme. Il est important de repérer les petits chétifs, les plus timides qui n'osent pas trop se balader pour se nourrir. Ils devraient être placés dans un autre terrarium et bénéficier d'une attention accrue de la part de l'éleveur. Après 3 mois, le plus difficile est fait et les petits animaux ont de bonnes chances de devenir adultes. A cet âge, on commence parfois à distinguer les mâles des femelles. Comme ils ont tous la même couleur beige et noire, il faut observer la zone génitale qui est un peu plus développée chez les mâles. A cet âge, on peu déjà un peu diversifier les proies en leur donnant, par exemple, des petits vers à soie. Vers 4-6 mois, les couleurs se dévoilent enfin au fur et à mesure des mues qui s'enchainent (parfois plusieurs par mois). C'est aussi vers 5 mois que l'instinct de territorialité apparait. Les frères et sœurs deviennent assez agressifs les uns envers les autres et il faut commencer à les séparer.